Vingt-cinq ans plus tard, cet entraîneur d’Olympiques spéciaux affirme : « J’ai toujours quitté un entraînement de meilleure humeur que quand j’y suis arrivé. »

À l’été de ses 17 ans, Eric Dunn a décroché un emploi comme sauveteur dans son quartier de l’Ouest de l’Île de Montréal. Ce dont il ne se doutait pas, c’est qu’il allait bientôt découvrir l’une de ses plus grandes passions et motivations dans la vie.

Dans les semaines qui ont suivi, son gestionnaire lui a demandé s’il accepterait de venir lui donner un coup de main à l’une des séances d’entraînement de son équipe.

« Je n’avais aucune idée de ce que j’allais y faire, mais je me suis présenté à la piscine intérieure de notre quartier. Ce fut mon premier entraînement avec Olympiques spéciaux. J’ai immédiatement eu la piqûre », se souvient-il. « J’étais encore très jeune à l’époque; je n’étais pas aussi extraverti que je le suis maintenant, et je ne m’étais jamais senti aussi accepté. Robert, l’un des premiers athlètes avec qui j’ai travaillé, me répétait souvent que je faisais “partie de son équipe”. Tout le monde m’a accueilli à bras ouverts. »

C’est en 1996 qu’a eu lieu ce premier entraînement. Vingt-cinq ans plus tard, Eric assiste encore à ces entraînements. Aujourd’hui, les athlètes l’appellent « coach ».

Des milliers de séances plus tard, il affirme qu’une chose n’a jamais changé : « J’ai toujours quitté un entraînement de meilleure humeur que quand j’y suis arrivé. »

Le rôle d’entraîneur d’Olympiques spéciaux a enrichi la vie d’Eric à un tel point que la saison de natation ne lui suffisait plus.

Les entraîneurs d'OSQ Brenden Riley, Eric Dunn et Valerie Durand avec l'athlète Lena Baldoni en 2001.

« Cela faisait longtemps que je voulais enseigner un sport d’hiver, et lorsqu’on a eu besoin d’un entraîneur de patinage de vitesse dans ma région pour assister aux Jeux provinciaux, j’ai saisi l’occasion de travailler avec plus d’athlètes. »

Contrairement à la natation, Eric n’avait aucune expérience antérieure en patinage de vitesse.

« Je ne savais même pas patiner! », confie-t-il. « L’équipe avait besoin d’un entraîneur, et j’étais convaincu que je pouvais enseigner n’importe quel sport. Les règles et les règlements peuvent s’apprendre et, pour moi, il s’agit bien plus de créer un lien avec l’athlète et de l’aider à atteindre son plein potentiel. »

Eric est maintenant entraîneur de natation, de patinage de vitesse et de raquette à Olympiques spéciaux. Il a entraîné des athlètes de tous les niveaux dans le cadre de programmes communautaires jusqu’aux Jeux provinciaux, nationaux et mondiaux.

Certains athlètes s’entraînent avec lui depuis plus de vingt ans. Eric a d’ailleurs été le premier entraîneur de natation de Lena Baldoni, qui s’est jointe au programme d’Olympiques spéciaux à l’âge de huit ans. Lena est une passionnée d’art et a créé de nombreuses œuvres sur le thème d’Olympiques spéciaux, dont une à l’effigie de son entraîneur préféré.

Art de Lena Baldoni intitulé : "Le coach Eric nous entraîne dans une piscine extérieure et nous faisons du freestyle"

« L'entraîneur Eric me dit que je suis un nageur professionnel. J'écoute tout ce qu'il dit et il me dit toujours que je peux le faire. », confie-t-elle. 

Eric est aujourd’hui père de deux jeunes filles. Son aînée, Sophie, âgée de huit ans, ne rate jamais un entraînement de natation d’Olympiques spéciaux aux côtés de son père.

« Je suis fier qu’elle puisse vivre cette expérience. Elle m’accompagne souvent maintenant – je la vois à genoux au bord de la piscine en train d’expliquer un point à corriger ou d’encourager un athlète. Les athlètes apprécient beaucoup sa présence, et elle les aime de tout cœur. Elle a appris l’importance de l’inclusion et de l’acceptation, des valeurs qui la suivront toute sa vie. Dès la reprise des entraînements en personne, j’amènerai aussi ma fille Kendall. »

Dès le début de la pandémie, Eric a su s’adapter rapidement en offrant des séances d’entraînement virtuelles à ses athlètes, y compris des séances de conditionnement physique hebdomadaires sur Zoom pour veiller à ce que chacune et chacun reste en bonne santé et garde le contact.

En attendant que les programmes puissent reprendre en toute sécurité, Eric encourage les autres à s’impliquer auprès d’Olympiques spéciaux – peu importe leurs antécédents sportifs, leur horaire ou leur expérience de travail avec des personnes ayant une déficience intellectuelle. Il est convaincu que les qualités d’un grand entraîneur sont un grand cœur, la volonté de contribuer à enrichir des vies et la passion de voir ses athlètes réussir.

Eric Dunn et ses filles, Sophie et Kendall.

« J’invite toujours les gens à m’accompagner à un entraînement pour voir si ça leur plaît. C’est absolument le cas pour moi, et je ne peux pas imaginer que ça ne le soit pas pour d’autres. »

À l’occasion de la Semaine nationale des entraîneurs – et à toutes les semaines de l’année – nous remercions nos quelque 12 000 entraîneurs bénévoles de partout au Canada pour tout ce qu’ils font pour notre mouvement. Leur soutien indéfectible aide les athlètes d’Olympiques spéciaux à acquérir la confiance, la détermination et la force dont ils ont besoin pour relever tous les défis, dans le sport comme dans la vie.

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