À la rencontre de l’entraîneuse d’Olympiques spéciaux Colombie-Britannique qui a délaissé une carrière de 30 ans pour travailler auprès de personnes ayant une déficience intellectuelle

Misty Pagliaro (au centre) aux Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Canada 2020 à Thunder Bay.

Après avoir passé 30 ans à travailler comme assistante dentaire agréée en Colombie-Britannique, Misty Pagliaro s’est lancée sur un tout autre chemin pour se dévouer davantage aux personnes ayant une déficience intellectuelle.

Aujourd’hui conseillère en inclusion à la Cranbrook Society for Community Living, un organisme qui offre du soutien et des services à des personnes ayant des habiletés diverses, Misty attribue sa réorientation de carrière à Olympiques spéciaux Colombie-Britannique, où elle est entraîneuse bénévole de golf, de ski alpin, de boccia et de curling depuis déjà dix ans à Kimberley/Cranbrook.

« Si j’ai changé d’emploi l’année dernière, c’est grâce à Olympiques spéciaux. J’aime tellement travailler avec ces personnes que j’ai décidé de le faire à temps plein », dit-elle. « C’est un travail à la fois enrichissant et valorisant; je ne pourrais simplement pas m’en passer. »

Misty a commencé à s’impliquer auprès d’Olympiques spéciaux par pur hasard. À l’époque où elle était bénévole au sein du club Rotary de sa région, elle a rencontré une personne qui souhaitait mettre sur pied des programmes d’Olympiques spéciaux dans la collectivité. Le projet a vite piqué la curiosité de cette instructrice de ski chevronnée, et c’est ainsi qu’elle est devenue directrice des programmes et entraîneuse.

Misty Pagliaro (à droite) aux Jeux mondiaux d’Olympiques spéciaux 2019 à Abou Dhabi et la golfeuse Erin Thom.

« C’est le poste bénévole le plus gratifiant que j’ai occupé », confie Misty. « Il m’apporte beaucoup, comme l’amour et le respect que nous démontrent les athlètes; ils apprécient vraiment tout ce que nous faisons pour eux. Ils sont heureux de nous voir et ils veulent réussir. »

La suspension des programmes en raison de la pandémie de COVID-19 a été un coup dur à encaisser, tant pour les athlètes que pour Misty.

« Ce n’est vraiment pas évident, car nous sommes des êtres très sociaux », explique-t-elle. « J’adore passer du temps avec les athlètes, et ils adorent être ensemble. »

« Ça a été très difficile de se faire enlever ce privilège. »

Pour éviter que les athlètes régressent en raison de la suspension des entraînements, elle s’est efforcée de rester en contact avec eux par l’entremise des médias sociaux et de leur donner un coup de main de toutes les façons possibles, comme en aidant un athlète à se trouver un vélo stationnaire.

Plus la période de confinement perdurait, plus elle ne pouvait supporter de ne rien faire. C’est ainsi qu’elle a commencé à présenter des séances d’entraînement de golf en direct sur Facebook, abordant divers sujets, dont la prise du bâton de golf et la confection d’une cible de coup roulé à la maison.

« C’était formidable de pouvoir interagir avec eux chaque semaine et de savoir qu’ils étaient impatients de me revoir, même si ce n’était que pour 10 ou 15 minutes sur Facebook », dit-elle.

Olympiques spéciaux Colombie-Britannique reprend lentement ses activités de façon sécuritaire, et Misty s’est engagée à diriger un projet pilote dans le cadre du programme de golf.

« Ça fait du bien de retourner sur le terrain », affirme-t-elle. « Il n’y a rien de plus satisfaisant que d’aider des athlètes à atteindre leurs objectifs. »

« Je recommanderais vivement à quiconque de se porter bénévole auprès d’Olympiques spéciaux. »

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