Ce skieur alpin âgé de 13 ans d’Alberta sera le plus jeune athlète des Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Canada

Wyatt poses for a photo on the ski hill in an orange snow suit

Âgé de 13 ans seulement, Wyatt Oostendorp d’Olympiques spéciaux Alberta est le plus jeune athlète des quelque 800 concurrents qui se préparent pour les Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Canada 2020 qui auront lieu à Thunder Bay en février prochain.

Il faut dire que le jeune skieur alpin est un nouvel initié de son sport, lui qui entame sa deuxième année sur les pentes.

« Je suis surpris d’avoir même réussi à faire partie de l’équipe [provinciale] », confie humblement Wyatt depuis sa résidence à Edmonton. « Je sais qu’il y a de nombreux autres athlètes qui s’entraînent depuis plus longtemps que moi. » 

Wyatt est monté sur les pentes pour la première fois il y a deux ans, lors d’une sortie scolaire. Il y a tout de suite pris goût.

« Le ski a été le premier sport que j’ai vraiment aimé », explique Wyatt. « J’aime la sensation d’aller vite et de transpercer l’air. »

Sa mère, Kelly Oostendorp, l’a immédiatement inscrit à des cours.

« Au moment de l’inscrire, j’étais tellement heureuse qu’il s’adonne à un sport quelconque », affirme Kelly, ancienne athlète et entraîneuse de gymnastique compétitive. « Comme parent, on souhaite simplement que son enfant soit heureux. »

La saison suivante, elle a inscrit son fils au club de ski local d’Olympiques spéciaux.

« L’atmosphère est vraiment bonne pour moi », dit Wyatt. « Tout le monde est gentil, et je reçois un soutien beaucoup plus personnalisé. On m’aide à mieux skier, au lieu de me faire descendre la pente jusqu’à la fin du cours. » 

Son entraîneuse Nicola Przeczek souligne qu’il a fait d’immenses progrès depuis les deux courtes saisons qu’elle le connaît.

« Il a commencé en chasse-neige, une position de descente que certaines personnes utilisent pendant plusieurs années avant de passer à autre chose, mais Wyatt y est arrivé en une seule saison. Il skie en parallèle et peut maintenant essayer les pentes plus abruptes », explique-t-elle. « C’est rare que l’on progresse aussi rapidement. »

 Le ski a été le premier sport que j’ai vraiment aimé.  -- WYATT OOSTENDORP

Wyatt et Kelly attribuent ce succès à un entraînement régulier. Pour eux, le personnel du Snow Valley à Edmonton est devenu « comme une deuxième famille ».

L’athlète ne vient pas d’une famille de skieurs; son père n’a commencé à pratiquer ce sport que récemment pour pouvoir accompagner Wyatt, qui lui donne souvent quelques conseils.

La première grande compétition à laquelle a participé Wyatt a été les Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Alberta, qui ont eu lieu plus tôt cette année à Calgary.

Il y a remporté une médaille d’or, croisant la ligne d’arrivée à peine 2,5 secondes avant le coureur derrière lui.

« La médaille d’or m’a tellement surpris », dit Wyatt. « J’étais très heureux. »

Pour Wyatt, ce n’est pas la compétition féroce des Jeux nationaux qui le rend nerveux, mais plutôt le vol pour s’y rendre et son séjour à l’hôtel.

Wyatt

En guise de préparation, il apportera des écouteurs antibruit et regarde des vidéos de cérémonies d’ouverture précédentes afin de savoir à quoi s’attendre.

Du point de vue de la compétition, remporter une médaille n’est pas une priorité absolue.

« Si je gagne une médaille, ce sera un souvenir formidable des Jeux, mais j’ai vraiment envie de vivre l’expérience », affirme l’athlète. « Je veux vivre l’expérience de participer pour être mieux préparé pour de prochaines compétitions. »

Selon Nicola, des compétitions de plus haut calibre se dessinent certainement dans l’avenir de Wyatt.

« S’il continue comme ça, je suis convaincue qu’il participera de nouveau aux Jeux nationaux et qu’il sera un athlète ayant le potentiel d’accomplir de grandes choses », souligne l’entraîneuse.

Toutefois, Wyatt ne vise pas les Jeux mondiaux d’hiver d’Olympiques spéciaux pour le moment.

« Je pense que je vais attendre d’être un peu plus vieux », dit-il.