Tracey Melesko cross country skis in front of a tree line.

Les skieurs de fond d’Équipe Olympiques spéciaux Colombie-Britannique forment un groupe soudé, et avec à leur tête l’athlète de Kelowna de longue date Tracey Melesko, ils sont voués au succès.

Bien que répartis dans toute la province, les 18 athlètes de l’équipe (et leurs six entraîneurs) communiquent régulièrement sur WhatsApp en prévision des Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Canada 2020 à Thunder Bay – et Tracey Melesko, ou « Maman Melesko » pour les intimes, est toujours prête à offrir conseils et encouragements.

« Elle n’avait pas l’intention d’être une inspiration, mais c’est certainement ce qu’elle est devenue au fil des ans », affirme l’entraîneur en chef Garth Vickers. « Nous avons découvert une leader extraordinaire. » 

Tracey s’est jointe à Olympiques spéciaux Colombie-Britannique à l’âge de 17 ans. Elle a commencé en athlétisme, un sport qu’elle a dominé, participant à des compétitions aux échelles régionale, provinciale, nationale et internationale. Son incroyable succès sur la piste lui a permis d’obtenir un brevet de Sport Canada, faisant d’elle la toute première athlète ayant une déficience intellectuelle à recevoir un financement du Programme d’aide aux athlètes du gouvernement du Canada.

 Au début des années 2000, Tracey est passé au ski de fond et a rencontré M. Vickers.

« Elle a connu un succès immédiat », souligne-t-il.

De l’arrière à l’avant : Annabel Stanley, Garth Vickers, Francis Stanley et Tracey Melesko.
De l’arrière à l’avant : Annabel Stanley, Garth Vickers, Francis Stanley et Tracey Melesko.

Une fois de plus, elle s’est qualifiée pour des compétitions régionales, provinciales et nationales et, en 2005, a participé à ses premiers Jeux mondiaux d’hiver d’Olympiques spéciaux.

« Tracey est une athlète d’exception », affirme M. Vickers. « L’une de ses grandes forces est sa capacité à comprendre la technique. Ses habiletés techniques sont extraordinaires. »

Tracey a toujours été douée sur le plan athlétique, mais n’a pas toujours joué un rôle de mentore.

« Elle était une athlète bien connue d’Olympiques spéciaux, même à l’époque – les gens savaient qui elle était », se rappelle M. Vickers. « À ce moment-là, tout tournait autour de la compétition et de ses qualités d’athlète. »

Au fil des ans, il a vu Tracey, aujourd’hui âgée de 49 ans, devenir « plus généreuse de son temps ».

« Elle encourage généreusement les athlètes et leur transmet autant de connaissances qu’elle le peut », explique M. Vickers.

Si on la surnomme « Maman Melesko », c’est parce qu’elle prend bien soin de l’équipe, si bien qu’elle se souvient du jour d’anniversaire de chaque membre et apporte des pâtisseries pour le célébrer.

Tracey n’en demeure pas moins exigeante envers ses coéquipiers. 

En effet, elle est reconnue pour ses propos sévères et sa capacité à montrer aux skieurs le droit chemin « quand ils doivent se ressaisir », confie M. Vickers.

Selon Tracey, son rôle de leader est une façon pour elle de passer le flambeau.

« Je les pousse pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-mêmes », souligne-t-elle. « Il est important pour moi que mes coéquipiers vivent les expériences que j’ai vécues. » 

L’influence de Maman Melesko a des retombées sur toute l’équipe, mais c’est sur Francis Stanley, âgé de 22 ans, qu’elle est la plus concrète.

Tracey Melesko (à droite) et Francis (à gauche, en arrière) aux Jeux mondiaux d’hiver 2017 d’Olympiques spéciaux en Autriche.
Tracey Melesko (à droite) et Francis (à gauche, en arrière) aux Jeux mondiaux d’hiver 2017 d’Olympiques spéciaux en Autriche.

« Quand mon fils Francis s’est joint au programme à l’âge de 12 ans, il était un enfant turbulent », explique Annabel Stanley, entraîneuse associée de l’équipe. « Il n’écoutait personne et était très agité. »

« Tracey l’a pris sous son aile, comme une grande sœur. »

Elle savait encourager tout en restant ferme. Aujourd’hui, Francis est l’un des skieurs les plus forts de l’équipe. Tracey et lui ont tous deux participé aux Jeux mondiaux d’hiver 2017 d’Olympiques spéciaux en Autriche, après s’y être qualifiés.

Alors que l’équipe poursuit ses préparatifs en vue des prochains Jeux d’hiver, Tracey veille à motiver les athlètes en leur prodiguant des conseils avisés.

« Veillez à vous entraîner fort et à faire de votre mieux », a-t-elle dit à son équipe. « Vous vous prouverez ainsi que même si vous ne gagnez pas une médaille, c’est très bien, car vous aurez travaillé fort et vous vous serez améliorés. »

« C’est une corde de plus à votre arc. »

Les Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Canada 2020 à Thunder Bay se dérouleront du 25 au 29 février.


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