Voici Cyril MacDonald, bénévole de Nouvelle- Écosse

SOC

1)      Quand et comment vous êtes-vous engagé dans le mouvement Olympiques spéciaux?

J’ai été initié à Olympiques spéciaux par l’intermédiaire du club Interact de mon école secondaire. Interact, c’est une initiative que parrainent les clubs Rotary pour encourager les jeunes à faire du bénévolat dans la collectivité. J’ai commencé par marquer les points aux soirées de quilles du vendredi; j’avais 15 ans. Cette année-là, on m’a invité à entraîner l’équipe de quilles et je n’ai jamais fait marche arrière depuis.

2)      De quelle façon Olympiques spéciaux a-t-il marqué votre vie?

Dire qu’Olympiques spéciaux a changé ma vie, ce serait un euphémisme. Quand j’ai commencé à faire du bénévolat, j’étais un adolescent timide qui n’en menait pas large. J’allais à l’école, j’étudiais fort, je travaillais fort, mais je n’avais pas vraiment de vie « sociale ». Olympiques spéciaux a complètement changé ma façon de voir les choses et m’a enseigné à aimer franchement la vie. Depuis mon engagement, il y a près de 9 ans, je suis devenu beaucoup plus sociable, plus ouvert et plus actif dans ma collectivité. J’ai appris à ne pas tout prendre au sérieux, à ne pas me laisser stresser par les petits soucis quotidiens et à encaisser les coups. On ne choisit pas toujours sa voie, mais j’ai appris à apprécier celles qui s’ouvrent à moi.


3)      Dans quels sports entraînez-vous pour Olympiques spéciaux?

Voulez-vous dire en ce moment ou dans le passé? En ce moment, j’entraîne notre équipe locale de patinage de vitesse et je viens de terminer un mandat d’entraîneur adjoint dans ce sport auprès d’Équipe Canada. J’entraîne moins depuis que je suis devenu coordonnateur régional et chef de mission aux jeux provinciaux, mais je joue toujours un rôle majeur dans notre programme de curling, et l’été, je dirige le programme de boccia. Avant ça, j’ai entraîné dans pratiquement tous les sports offerts dans notre région, entre autres en hockey intérieur, en basketball et même, en gymnastique rythmique.  

4)      À quoi ressemble votre vie en dehors d’Olympiques spéciaux? Comment gagnez-vous votre vie?

Je travaille comme formateur en milieu de travail au Haley Street Adult Services Centre, un atelier pour adultes ayant une déficience. J’aide les participants à trouver un emploi à l’extérieur du centre. Mon rôle consiste à rencontrer les employeurs, à collaborer à la formation des participants et à me jumeler à eux jusqu’à ce qu’ils soient prêts à travailler de manière autonome, avec peu ou pas de supervision.


5)      Combien d’heures par semaine consacrez-vous à Olympiques spéciaux?

Je dirais que je donne au moins 10 heures par semaine à Olympiques spéciaux, en moyenne. Mais il y a des semaines où ce nombre grimpe jusqu’à 25, en plus de mon travail à temps plein et de mes nombreuses autres activités bénévoles.

6)      De quel « moment Olympiques spéciaux » de votre vie êtes-vous le plus fier?

Je pourrais en énumérer tellement : regarder les athlètes établir des records personnels, les voir traverser une ligne d’arrivée les premiers, voir leurs durs efforts porter leurs fruits durant une compétition, ou même, voir un athlète timide sortir de sa coquille pour se faire ami avec ses coéquipiers. Mais si je devais choisir, je dirais que j’ai éprouvé la plus grande fierté en regardant une de mes athlètes décrocher une médaille d’or aux derniers jeux mondiaux d’hiver, en Australie. Elle avait travaillé dur toute l’année précédente; ça a été une grande satisfaction  de la voir enregistrer les meilleurs résultats sur la scène mondiale; ça a fait de moi un entraîneur très fier.

Autre chose que vous aimeriez ajouter?

Olympiques spéciaux, j’en suis convaincu, a fait de moi la personne que je suis aujourd’hui. Le mouvement m’a appris tellement sur moi-même, et encore plus sur les autres. Nous sommes tous si différents; déficience intellectuelle ou pas, nous sommes tous différents. Olympiques spéciaux m’a ouvert les yeux sur le monde qui m’entoure. C’est de loin mon bénévolat le plus gratifiant, et c’est pourquoi je le poursuis et je le poursuivrai pendant bien années. Quand je me suis proposé comme marqueur de points aux quilles, je n’aurais jamais imaginé l’impact que cet engagement aurait sur ma vie.