Directives linguistiques

L’importance des mots

Conscients de l’importance des mots, nous avons élaboré une série de directives linguistiques afin d’aider les personnes œuvrant auprès d’Olympiques spéciaux Canada et les membres du grand public à faire preuve de respect envers les personnes ayant une déficience.

Les mots peuvent ouvrir des portes en inspirant la compréhension et le respect dont ont besoin les personnes ayant une déficience pour mener des vies épanouissantes et autonomes. Les mots peuvent aussi créer des obstacles ou perpétuer des préjugés qui sont humiliants pour les personnes ayant une déficience et qui les privent aussi de leur individualité.

Élaborées par des experts, les présentes directives linguistiques s’adressent à quiconque veut s’exprimer de vive voix ou par écrit au sujet des personnes ayant une déficience intellectuelle en les dépeignant avec dignité et dans toute leur individualité.

Terminologie recommandée

  • Désignez les participants d’Olympiques spéciaux comme des athlètes d’Olympiques spéciaux et non comme des « Olympiens spéciaux » ou des « athlètes des Olympiques spéciaux » (voir la directive sur l’article « des »).
  • L’expression « Olympiques spéciaux » n’est jamais précédée de l’article « des »; il s’agit des programmes d’Olympiques spéciaux, des athlètes d’Olympiques spéciaux, des Jeux d’Olympiques spéciaux, etc.
  • Utilisez l’expression personnes ayant une déficience intellectuelle au lieu des expressions « personnes intellectuellement déficientes » ou « déficients intellectuels ».
  • Une personne a une déficience intellectuelle; évitez les expressions « souffre d’une », « est atteinte d’une », « est affligée d’une » ou « est victime d’une ».
  • Faites une distinction entre adultes et enfants ayant une déficience intellectuelle. Utilisez les expressions athlètes adultes, enfants athlètes, athlètes plus âgés ou jeunes athlètes.
  • Le terme syndrome de Down a remplacé le terme mongolisme.
  • Utilisez le mot athlètes pour désigner les participants d’Olympiques spéciaux. Le mot athlètes ne doit en aucun cas apparaître entre guillemets.
  • Dans un texte, désignez les personnes qui ont une déficience comme vous désigneriez n’importe quelle autre personne : utilisez le nom complet à la première occurrence et le nom de famille aux occurrences suivantes. Ne désignez pas la personne par son prénom (Jean); utilisez son nom complet (Jean Tremblay) ou son nom de famille précédé de M. ou Mme (M. Tremblay), comme le veut le style journalistique.
  • Utilisez l’expression « Olympiques spéciaux » pour désigner le mouvement mondial d’Olympiques spéciaux.

Terminologie non recommandée

  • Ne mentionnez la déficience ou l’incapacité de la personne que s’il est pertinent et nécessaire de le faire.
  • N’étiquetez pas les athlètes d’Olympiques spéciaux comme étant des « enfants ». Les athlètes adultes font partie intégrante du mouvement.
  • N’utilisez pas l’article « les » devant « Olympiques spéciaux ».
  • N’utilisez pas l’adjectif « malchanceuses » pour qualifier des personnes ayant une déficience intellectuelle.
  • Une déficience ou une incapacité ne doit pas jeter une ombre négative sur la vie d’une personne.
  • Ne présentez pas les réalisations des personnes ayant une déficience sous l’angle de l’héroïsme. Bien que ces réalisations méritent d’être saluées et applaudies, les membres du mouvement de défense des droits des personnes ayant une déficience tentent de sensibiliser le public à l’impact négatif de présenter les réalisations de personnes ayant une déficience physique ou intellectuelle avec exagération et emphase.
  • Utilisez le mot « spécial » ou « spéciaux » avec parcimonie en parlant de personnes ayant une déficience intellectuelle. Utilisé de façon excessive pour décrire des athlètes et des activités d’Olympiques spéciaux, ce mot peut devenir un cliché.