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Tous les jeudis matin, Alma Loken, cinq ans, saute du lit avec enthousiasme.

« Je suis debout! C’est le jour d’Olympiques spéciaux! », s’exclame-t-elle.

Depuis l’âge de deux ans, Alma participe à Enfant actif, un programme d’Olympiques spéciaux pour enfants de deux à six ans qui vivent avec une déficience intellectuelle. Ce programme communautaire hebdomadaire l’aide à développer ses habiletés motrices et sportives fondamentales à la faveur d’expériences ludiques du mouvement.

Alma a le syndrome de Williams, une affection génétique congénitale qui s’accompagne en général de problèmes médicaux et développementaux. Quand elle avait deux ans, ses parents avaient du mal à trouver des activités et des programmes communautaires inclusifs pour elle, qui utilisait une marchette pour se déplacer.

On leur suggérait souvent d’inscrire Alma dans un groupe d’enfants plus jeunes qui ne marchaient pas encore.

« Au lieu de regarder ses forces, déplore Melanie, la mère d’Alma, les gens voyaient juste sa faiblesse, la marchette ou sa différence. J’étais là, assise avec ma petite de deux ans, à me demander : “Est-ce que ça va être comme ça pour elle toute sa vie? Est-ce qu’elle va finir par être acceptée? Est-ce qu’elle ne va que frapper des obstacles?” »
Puis Melanie a vu les Jeux Olympiques spéciaux mondiaux d’été de 2015 à Los Angeles. « J’ai tout de suite su que c’était la chance pour Alma de réaliser son plein potentiel. »

Après avoir passé en revue les programmes d’Olympiques spéciaux Canada, Melanie a participé à l’instauration du programme Enfant actif dans sa collectivité de Regent Park, à Toronto.

« En peu de temps chez Olympiques spéciaux, jubile Melanie, la petite avec la marchette s’est mise à marcher et à courir sans aide. Elle sait botter un ballon, elle sait lancer un ballon. Elle s’est fait des amis. »

Melanie cherchait un endroit qui proposerait des défis à sa fille, où on la pousserait à essayer de nouvelles choses, à acquérir de nouvelles habiletés, et « c’est ce qui se passe toutes les semaines chez Olympiques spéciaux ».

Melanie et son mari y ont même trouvé du soutien comme parents d’une enfant qui vit avec une déficience intellectuelle.

« En cas de difficultés à l’école ou à la maison, on sait qu’il y aura toujours d’autres parents avec qui en parler, explique Melanie. C’est une expérience de partage globale pour notre famille. »

Avant Olympiques spéciaux, Melanie avait l’impression que partout où elle s’adressait, les gens leur « fermaient les portes ».

« Chez Olympiques spéciaux, les gens nous appuient et nous aident à défoncer les portes, se réjouit Melanie. Ça me donne un sentiment de pouvoir, l’impression que tellement de possibilités s’offrent à ma fille et qu’elle pourra contribuer au monde de tellement de façons. »

Alma n’a pas encore choisi un sport en particulier, mais elle a déjà exprimé de l’intérêt pour le patinage, la gymnastique rythmique et le baseball.

« Ça change une vie pour les enfants comme Alma, affirme Melanie. C’est si précieux de savoir qu’il y a des gens tout près qui veillent à lui offrir une accessibilité et un accueil, au lieu de dresser des obstacles devant elle et de lui faire subir de la discrimination. »

Il y a bien d’autres histoires de réussite comme celle d’Alma dans les rangs d’Olympiques spéciaux Canada.

Les personnes qui présentent une déficience intellectuelle affrontent des défis grands et petits tous les jours de leur vie, des défis que la plupart des gens n’auront jamais à relever.  

Olympiques spéciaux aide à bâtir la confiance nécessaire pour accepter ces défis, en sport comme dans la vie. Ce faisant, le mouvement permet aux Canadiens qui présentent une déficience intellectuelle de réaliser leur plein potentiel.

Quel que soit l’exploit à réaliser, Alma – tout comme les 45 000 athlètes d’Olympiques spéciaux – répond sans crainte : Défi accepté.