Les athlètes d’Olympiques spéciaux Î.-P.-É. gagnent le cœur de cette entraîneuse bénévole de softball

Special Olympics PEI coach Judy Gallant high fives a player on the field.
L’entraîneuse Judy Gallant et son équipe de softball d’Olympiques spéciaux Île-du-Prince-Édouard.

Judy Gallant, de l’Île-du-Prince-Édouard, occupe un poste qui implique de hautes responsabilités au sein de la fonction publique. Alors, quand elle fait du bénévolat dans ses temps libres, elle souhaite se libérer de tout stress.

« Mon bénévolat doit être gratifiant et m’offrir autre chose que la pression que je ressens au travail », affirme Mme Gallant depuis sa résidence à Charlottetown.

C’est pourquoi elle est entraîneuse bénévole de softball auprès d’Olympiques spéciaux Île-du-Prince-Édouard depuis 13 ans.

« Nous n’avons que du plaisir », ajoute-t-elle. « Tout le monde s’accepte même si nous faisons une erreur ou si nous jouons une mauvaise partie. »

Avant de se joindre à Olympiques spéciaux en 2004, Mme Gallant était prête à « accrocher [ses] chaussures à crampons » pour de bon.

Joueuse de softball de longue date, elle était d’abord devenue entraîneuse bénévole d’une ligue générale pour les filles dans sa collectivité.

Après huit ans comme entraîneuse, l’atmosphère s’est détériorée par les « politiques » et la pression, et les spectateurs critiquaient ouvertement les joueuses et les entraîneurs depuis les gradins.

« C’est ce qui m’a rebuté à la toute fin. Je n’avais tout simplement plus de plaisir. » 

Heureusement, un autre entraîneur lui a recommandé de devenir bénévole auprès d’Olympiques spéciaux.

"Judy Gallant holds a sign that says "My super power is volunteering" next to Special Olympics PEI athlete Janet Charchuk."
Judy Gallant et Janet Charchuk, athlète de l’Île-du-Prince-Édouard.

Encore aujourd’hui, sa première journée sur le terrain en 2004 est l’un des plus beaux moments de sa vie.

« J’étais très anxieuse; je ne savais pas du tout à quoi m’attendre », se souvient Mme Gallant. « Je suis sortie de ma voiture, j’ai commencé à marcher vers le terrain, et six athlètes se sont précipités vers moi pour m’aider à porter mes affaires, et je n’avais qu’un seul sac! »

« Tout au long de la séance d’entraînement, les athlètes s’encourageaient et s’échangeaient des accolades. »

En quittant le terrain ce jour-là, elle a tout de suite su : « Je serai bien ici. »

Depuis, elle passe la majorité de ses temps libres à faire du bénévolat auprès d’Olympiques spéciaux Île-du-Prince-Édouard. Chaque année, elle se porte bénévole au Sports Celebrity Festival, une collecte de fonds annuelle, en rassemblant des articles pour la vente aux enchères par écrit et en aidant sur les lieux pendant la soirée de l’événement. 

Elle a également été entraîneuse de l’équipe de softball à plusieurs Jeux nationaux d’Olympiques spéciaux Canada ainsi qu’aux Jeux mondiaux d’Olympiques spéciaux à Athènes en 2011, où son équipe a remporté une médaille de bronze.

De plus, Mme Gallant a aidé l’équipe à devenir mixte, lors de l’arrivée de sa première joueuse de softball, Lisa Bernard, en 2012. 

« J’étais absolument ravie de pouvoir travailler avec Lisa et la voir s’épanouir », confie-t-elle. « Elle est devenue une excellente joueuse de softball et une athlète exceptionnelle. »

La philosophie d’entraîneuse de Mme Gallant comprend l’établissement d’objectifs, et l’un des objectifs de Lisa était de perdre du poids afin de pouvoir bien performer à ses premiers Jeux nationaux en 2014.

Lisa a ajusté son régime alimentaire et a suivi des cours de conditionnement physique, aux côtés de Mme Gallant et du reste de l’équipe. Elle est passée de 127 kilos à 100 kilos à temps pour les Jeux d’été d’Olympiques spéciaux Canada à Vancouver. Aujourd’hui, Lisa maintient un mode de vie sain et ne pèse plus que 94 kilos.

Elle attribue son succès aux conseils de son entraîneuse.

« Elle m’a encouragée quand nous jouions à l’extérieur à surveiller mon alimentation », raconte Lisa. « Si j’ai besoin d’aide ou de quoi que ce soit, je sais qu’elle sera là pour m’aider. »

Si Mme Gallant est heureuse de ne pas avoir abandonné son sport il y a 13 ans, c’est parce qu’elle a la chance de voir des athlètes comme Lisa atteindre leurs objectifs.

« Les athlètes occupent une place particulière dans mon cœur », dit-elle. « J’aime être entraîneuse, et quand je suis sur le terrain je n’ai pas à penser à autre chose qu’à m’amuser, à enseigner et à récolter les fruits de tous nos efforts. »

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