Après un accident de voiture invalidant, Brita Hall, de Winnipeg, défie les pronostics et devient médaillée d’or d’OS

Special Olympics Manitoba athlete Brita Hall stands on a track holding up a first place ribbon.
Rencontrez Brita Hall.

Âgée d’à peine neuf semaines, Brita Hall, de Winnipeg, a été victime d’un accident de voiture qui a entraîné la perte de la fonction cognitive de son cerveau.

Les médecins ont dit qu’elle avait 10 % de chances de marcher ou de parler.

« Il n’en est pas question », répondit alors avec insolence sa mère Birgit, déterminée à prouver que le pronostic était faux.

Cette mère de trois enfants voulait que sa fille puisse jouer à l’extérieur avec ses frères aînés et participer aux activités familiales. Elle emmenait Brita à la piscine quatre fois par semaine et à l’âge de 10 mois, elle nageait.

À l’âge de cinq ans, elle a fait ses premiers pas, à huit ans, elle a prononcé ses premiers mots et n’a pas arrêté depuis.

Aujourd’hui, cette athlète de 49 ans est médaillée d’or d’Olympiques spéciaux. Elle a parcouru le monde en compétitionnant en ski de fond et en athlétisme comme coureuse de fond.

« Il y a eu beaucoup de moments où je me suis demandé si c’était tout... si elle pouvait passer au niveau suivant », se rappelle Birgit. « Elle s’en est toujours bien tirée, avec le soutien d’Olympiques spéciaux et de la famille. Chaque succès et médaille a rendu plus important d’aller de l’avant, de lui donner la confiance de viser plus haut et d’essayer plus fort. »

Maureen Dowds, enseignante de Brita au primaire et une ancienne athlète canadienne qui a également été directrice générale d’Olympiques spéciaux Manitoba de 1996 à 2002, l’a initiée à Olympiques spéciaux en 1980.

Brita n’avait que 11 ans lorsqu’elle a participé à ses premiers Jeux provinciaux et qu’elle a remporté l’or au 800 mètres. Depuis, elle a participé à presque tous les Jeux provinciaux.

Brita Hall competes in cross-country skiing at the Special Olympics Canada Winter Games Cranbrook 2016.
Brita Hall prend part à une épreuve de ski de fond aux Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Canada à Cranbrook, en 2016.

« Elle participe à Olympiques spéciaux depuis maintenant 39 ans », mentionne Birgit, ajoutant que même lorsque la famille a déménagé brièvement au Royaume-Uni, ils ont réussi à trouver un programme local. « Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans Olympiques spéciaux, ils font partie de sa vie. »

Des dizaines d’années de programmes d’Olympiques spéciaux ont enseigné à Brita non seulement la motricité fine, mais aussi la valeur du travail d’équipe, de l’engagement et de la ponctualité.

Pour Brita, c’est toutefois une question d’amitié durable.

« Je peux rencontrer des amis et je peux socialiser et voyager », dit Brita.

Brita at a Special Olympics event holding up her medal next to her parents.
Brita avec ses parents à un événement d’Olympiques spéciaux.

Son plus beau souvenir d’Olympiques spéciaux remonte à 1993, lorsqu’elle a participé à ses premiers Jeux mondiaux d’hiver d’Olympiques spéciaux à Schladming, en Autriche, où elle a remporté sa première médaille d’or sur la scène mondiale en ski de fond.

« C’était assez spécial », se souvient Brita.

Depuis, elle a reçu les Prix de l’athlète féminine de l’année d’Olympiques spéciaux Manitoba et Canada.

En 2014, elle a été la première athlète à recevoir le Prix d’excellence Dr Frank Hayden pour l’ensemble de sa carrière, un prestigieux prix national décerné aux athlètes qui ont le mieux illustré l’esprit, la philosophie et les objectifs du mouvement d’Olympiques spéciaux au cours de leur carrière.

« Elle est passée d’un succès à l’autre et est vraiment l’exemple de ce que l’on peut faire quand on y met du cœur », affirme Birgit. « Elle est un modèle pour les autres athlètes. » 

« Même maintenant, à presque 50 ans, elle est toujours compétitive. »

Olympiques spéciaux a également aidé Brita à devenir indépendante, car elle vit seule, avec deux colocataires étudiants qui l’aident à préparer les repas, depuis 25 ans.

Selon Birgit, Brita éduque ses colocataires sur l’entraînement et une saine alimentation.

« Nous n’aurions jamais pu imaginer quelque chose comme ça », déclare Birgit. « Olympiques spéciaux ont fait beaucoup pour nous. »

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