Première célébrité ambassadrice d’Olympiques spéciaux : Frank Selke fils

Frank Selke Jr. poses for a picture with his arm around a Special Olympics athlete

Le nom du regretté Frank Selke fils est bien familier dans le monde des sports au Canada. 

Bien connu en tant que producteur exécutif de l’émission Hockey Night in Canada de même que président puis directeur général des Seals d’Oakland, ancienne équipe de la LNH, Selke fils a mis à contribution les relations nouées à la faveur d’une carrière fructueuse pour stimuler la croissance du mouvement Olympiques spéciaux au Canada. 

« [Frank] connaissait le sport de long en large et il adorait Olympiques spéciaux », raconte Bill L’Heureux, ex-président des conseils d’Olympiques spéciaux Canada et d’Olympiques spéciaux Ontario et proche collègue de Selke fils au sein de ces instances. À la grandeur du pays, il passait pour un genre d’ambassadeur permanent d’Olympiques spéciaux. »

Selke fils et L’Heureux avaient été recrutés par le défunt Harry « Red » Foster, présentateur télé et magnat de la publicité canadien qui a aidé à fonder Olympiques spéciaux au Canada.

Devant les difficultés que le mouvement éprouvait en Ontario, Foster, avant sa mort en 1985, fit appel à son filleul, Blake Murphy, pour surveiller les finances, à L’Heureux pour assumer l’aspect administratif et à Selke fils pour collecter des fonds et agir comme ambassadeur.

"Frank Selke Jr. presents a Special Olympics athlete with an Athlete of the Year Award
Selke fils, photographié en compagnie d’un athlète d’Olympiques spéciaux.

Selon Jim Jordan, ancien directeur général d’Olympiques spéciaux Canada, ces trois hommes étaient les piliers du conseil d’Olympiques spéciaux Ontario à l’époque.

Jordan, qui allait devenir un ami intime de Selke fils, raconte : « L’organisme a eu beaucoup de chance de pouvoir compter sur le vif intérêt de personnes de ce calibre à ses débuts, des hommes capables d’exercer une influence réelle. »

Pour faire connaître le mouvement en train de s’implanter au Canada, les membres du conseil voulaient établir des contacts avec des équipes sportives et des athlètes professionnels, en particulier dans la LNH, et Frank Selke fils allait leur servir d’intermédiaire.

« Quand on parle de hockey, [Frank] était connu à la grandeur du pays. Il pouvait nous ouvrir toutes les portes, et c’est ce qu’il a fait. »

Frank Selke fils a favorisé les relations avec des athlètes professionnels tels que Jean Béliveau, alors capitaine des Canadiens de Montréal, et l’ancien capitaine des Maple Leafs de Toronto, Darryl Sittler, qui maintient encore aujourd’hui son engagement envers le mouvement. On lui doit également une couverture télévisuelle d’Olympiques spéciaux durant la diffusion de l’émission Hockey Night in Canada, dont un segment dans le cadre des finales de la Coupe Stanley en 1983. L’homme a aussi recruté des célébrités pour assister à des galas-bénéfice, en plus de favoriser bon nombre de commandites d’entreprise qui continuent à soutenir le financement de nos programmes partout au pays.

« Frank savait se montrer très convaincant », assure Jim Jordan, en ajoutant qu’il avait l’habitude de l’amener avec lui quand il allait rencontrer des commanditaires potentiels. « Il était extraordinairement efficace, un bon gars à avoir à ses côtés et un être humain tout simplement merveilleux. »

Frank Selke fils a continué à appuyer Olympiques spéciaux Canada jusqu’à sa mort, en 2013. Si c’est son statut de célébrité qui a soutenu l’implantation d’Olympiques spéciaux au Canada, c’est pour son humilité et sa sollicitude qu’on se souvient de lui, qui a toujours eu « les intérêts des athlètes à cœur ».

« Frank aurait difficilement raté des jeux importants, se rappelle Bill L’Heureux. Bien sûr, quand une personne aussi connue que lui se présente à un événement, tout le monde veut faire sa connaissance. Mais lui prenait toujours le temps d’échanger avec les athlètes et leurs familles. Il était leur plus grand partisan. »

On peut poursuivre l’œuvre de Frank Selke fils en faisant un don à Olympiques spéciaux Canada aujourd’hui.