De boule à zéro à voyages internationaux, une bénévole néo-écossaise fait un retour sur ses 26 ans d’engagement pour Olympiques spéciaux

Cathy Mason rests her head on the shoulder of a Special Olympics athlete in hockey gear.
Cathy et Jamie, un athlète d’Olympiques spéciaux.

Cathy Mason, bénévole de longue date pour Olympiques spéciaux Nouvelle-Écosse, conserve de vifs souvenirs de ses premiers jeux nationaux, il y a de cela 20 ans. 

En visite à Sudbury pour les Jeux d’été d’Olympiques spéciaux Canada 1998, son équipe de softball du comté de Pictou s’était qualifiée pour concourir en division A – c’est-à-dire contre les équipes les plus performantes au pays.

Les athlètes n’avaient pas l’impression d’être prêts pour ce niveau de compétition; ils se sentaient un peu vaincus d’avance. L’entraîneuse, qui n’avait alors que deux ans d’expérience comme bénévole, décide de les motiver en promettant de se raser la tête si l’équipe se rend jusqu’au match pour la médaille d’or.

En dernière manche de la ronde de qualification, ça sent la défaite : deux joueurs retirés, des buts remplis, et au bâton, un joueur qui n’a « jamais frappé de sa vie ».

Premier lancer : première prise. Deuxième lance : deuxième prise. Troisième lancer : un coup frappé en flèche le long de la ligne du troisième but, qui envoie tout le monde à la maison. L’équipe gagne la partie et accède à la ronde pour la médaille d’or.

« Alors on s’est rasé la tête, laisse tomber Cathy Mason d’un ton détaché. Chose promise, chose due. »

Si elle admet que ses joueurs ne s’attendaient pas à ce qu’elle tienne sa promesse, l’entraîneuse affirme que leur réaction a valu le coup. 

« J’ai eu la piqûre [pour Olympiques spéciaux] à ce moment-là », confie-t-elle, ajoutant avoir entraîné à l’occasion de 10 jeux nationaux et se préparer à vivre ses cinquièmes jeux mondiaux à Abou Dhabi Émirats arabes unis) en mars.

The back of Cathy Mason's shaved head in 1998
Cathy et une collègue entraîneuse se sont rasé la tête, en laissant un « A » à l’arrière pour évoquer le succès de leur équipe.

Cathy Mason fait preuve du même dévouement indéfectible envers Olympiques spéciaux depuis 26 ans.

« Cathy a élevé la barre pour tout le monde, admire Mike Greek, directeur général d’Olympiques spéciaux Nouvelle-Écosse. (Le comté de Pictou) est devenu l’exemple à suivre dans la région et Cathy fait figure de leader auprès de ses collègues. »

En 2001, Olympiques spéciaux Nouvelle-Écosse luttait pour ne pas couler et, partout dans la province, les sections régionales étaient en manque de comités et de modèles de financement.

Coordonnatrice régionale bénévole pour le comté de Pictou, Cathy Mason a franchi presque 500 kilomètres pour aller prêter main-forte à l’une des sections en difficulté. Elle a collaboré à l’organisation d’une activité de financement qui a généré la somme impressionnante de 8 000 $ à sa première édition. L’activité en question est reprise chaque année.

À part son implication bénévole dans le mouvement, Cathy Mason travaille pour l’organisme Island Community Residential Services, qui aide les personnes vivant avec une déficience intellectuelle à se trouver un logement. Et ses vacances, elle les passe en déplacements au gré des jeux d’Olympiques spéciaux.

« Ça a changé ma vie de bien des façons, dit-elle. Le seul fait de participer au Programme de l’équipe nationale et d’apprendre au contact des athlètes m’a permis d’améliorer mon leadership et de gagner de l’assurance. »

La bénévole a noué des amitiés durables et a vécu bien des « moments réconfortants ». Parmi ceux-là figure la fois où son équipe, après avoir reçu de nouveaux uniformes et un nouvel équipement, avait refilé les anciens à l’équipe de Gibraltar aux Jeux Olympiques spéciaux mondiaux de 2009 en Idaho. 

Cathy takes a group selfie with Team Canada athletes.
Cathy (à gauche), avec les athlètes d’Équipe Canada en route pour les Jeux Olympiques spéciaux mondiaux d’été de 2015 à LA.

« Ils étaient tellement reconnaissants de ne plus avoir à partager les gants, se rappelle l’entraîneuse. Chaque fois qu’un gardien faisait un arrêt, il levait les pouces en direction des entraîneurs et de moi-même. »

Bien sûr, il y a des moments stressants, comme la fois où un athlète avait perdu son passeport avant les Jeux Olympiques spéciaux mondiaux d’été de 2011 en Grèce.

« Mais ce qui nous est resté à la fin de la journée, affirme

Cathy Mason, c’est l’expérience des athlètes. Je ne crois pas qu’il existe une émotion plus grande que celle qu’on ressent en observant les athlètes compétitionner, réussir ou simplement donner le meilleur d’eux-mêmes – médaille ou pas.

Cathy Mason espère que son histoire encouragera d’autres personnes à devenir bénévoles et à assumer des rôles de leader. 

« Plongez, proposez-vous pour une tâche dans laquelle vous vous sentez à l’aise, conseille-t-elle. Avant de vous en apercevoir, vous serez engagé un peu plus et vous serez accro. »

Cliquez ici pour apprendre comment vous engager comme bénévole pour Olympiques spéciaux Canada.