Olympiques spéciaux Canada célèbre le Mois national des Autochtones par des progrès lents et constants

Forte du puissant symbolisme autochtone de la plume d'aigle, l'équipe canadienne des Jeux olympiques spéciaux a remporté 39 médailles d'or, 35 médailles d'argent et 42 médailles de bronze aux Jeux mondiaux d'hiver de 2025.
Brent Dodginghorse, ancien joueur de la LNH à la retraite et défenseur actuel des droits des jeunes, a été invité au camp d'entraînement de l'équipe canadienne des Olympiques spéciaux afin d'aider les athlètes et les entraîneurs à se préparer pour les Jeux d'hiver de Turin, qui se tiendront en mars 2025. Brent, aux côtés d'autres leaders autochtones tels que Greg Henhawk et Edith Picard, a passé le week-end à faire connaissance avec des centaines de personnes qui se préparent pour un voyage passionnant, mais aussi très important, à Turin, en Italie.
Selon Brianna Cuzzolino, responsable des programmes pour les Olympiques spéciaux Canada, cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par l'organisation pour renforcer son engagement auprès des membres autochtones du mouvement. Ayant travaillé auprès de jeunes dans des communautés autochtones avant de rejoindre les Olympiques spéciaux, Mme Cuzzolino espère que cette initiative permettra aux membres des Premières Nations, des Métis et des Inuits de s'impliquer davantage dans l'organisation. Cela dit, les trois mentors de l'équipe canadienne ont tous apporté une expérience incroyable et pertinente.
Le premier est Dodginghorse lui-même, qui est non seulement un ancien joueur de hockey sur glace évoluant à gauche qui a représenté plusieurs équipes de la LNH, dont les Hitmen de sa ville natale de Calgary, en Alberta, mais aussi propriétaire d'un ranch et double champion du monde de lutte avec des bœufs.
Greg Henhawk a plus de trois décennies d'expérience dans l'enseignement secondaire, en plus d'avoir entraîné pas moins de 20 équipes universitaires seniors de basket-ball. Au sein des différentes équipes qu'il a entraînées, Henhawk a remporté 12 médailles d'or.
Enfin, Edith Picard, aînée de Wendake, gardienne du savoir autochtone et infirmière à la retraite. Elle parle couramment le français, ce qui lui permet d'établir facilement le contact avec les athlètes et les entraîneurs francophones de l'équipe canadienne des Olympiques spéciaux.
Afin de s'assurer que ses conseils atteignent le plus grand nombre possible, Dodginghorse a organisé une séance avec chaque équipe sportive spécifique, comme l'équipe de ski alpin, l'équipe de patinage artistique, l'équipe de patinage de vitesse, etc. L'objectif était de permettre un engagement significatif entre toutes les personnes impliquées. L'un des enseignements de M. Dodginghorse, inspiré d'une métaphore autochtone impliquant la plume d'aigle, a trouvé un écho auprès d'une équipe qui cherchait des moyens de gérer l'anxiété liée à la participation à un tournoi international.
« Brent a donné quelques enseignements sur la plume d'aigle, se souvient Cuzzolino, en expliquant que nos plumes peuvent être abîmées par différentes choses qui nous alourdissent. Que ce soit dans la vie quotidienne ou dans notre sport, ce sont les mots que nous nous disons les uns aux autres qui permettent à nos plumes de se reconstituer et de redevenir entières. »
Les membres de l'équipe canadienne des Olympiques spéciaux sont souvent revenus sur cette image de la plume d'aigle, comprenant que les émotions négatives telles que le doute de soi peuvent séparer les brins d'une plume, tandis que l'affirmation de soi et le soutien coopératif aident à nettoyer leurs plumes et à leur redonner leur capacité de voler. Cuzzolino a déclaré que le fait que Dodginghorse ait apporté une plume physique pour son enseignement a constitué un excellent support visuel qui a permis de faire passer les idées fondamentales.
« La plume d'aigle qu'il a utilisée, ajoute-t-elle, comme il l'a expliqué, symbolise la force, la résilience et le courage. Ces qualités sont également profondément ancrées [dans l'équipe]. »
Mme Cuzzolino a déclaré que le camp d'entraînement de l'équipe canadienne des Olympiques spéciaux avait été une excellente occasion d'établir des interactions significatives entre les athlètes, les entraîneurs et les dirigeants autochtones.
Cependant, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir, et Cuzzolino aide ses collègues du bureau national à avancer dans cette voie.
« Cette année, nous nous sommes vraiment concentrés sur l'éducation et l'apprentissage au niveau national », explique-t-elle, « tant pour le personnel que pour les membres du conseil d'administration. Cela vaut également pour les dirigeants de nos chapitres et nos conseils. »
Actuellement, Mme Cuzzolino cherche à identifier les lacunes dans la gestion des ressources et la compréhension des questions autochtones au Canada afin de pouvoir mettre en place un système pour combler ces lacunes. Elle estime que la meilleure façon de progresser dans ce domaine est de commencer par établir des bases solides. En particulier, l'Aboriginal Sport Circle fournit à Special Olympics Canada des ressources utiles sur la littératie physique et le développement, ainsi que des conseils sur la manière de mieux soutenir les athlètes et les bénévoles autochtones.