Une entraîneuse d’Olympiques spéciaux Alberta réfléchit aux leçons apprises en 35 ans de bénévolat

Heather Roberts poses for a photo with Team Alberta curlers in 2006.
Heather Roberts (à gauche) avec Équipe Alberta en 2006.

Après 35 ans de bénévolat comme entraîneuse d’Olympiques spéciaux Alberta, Heather Roberts, résidente de Red Deer, se rappelle toujours la première – et plus importante – leçon qu’elle en a tirée.

En 1986, alors qu’elle n’a que trois ans de bénévolat au compteur, Roberts est choisie pour accompagner Équipe Alberta aux jeux nationaux à Calgary, à titre d’entraîneuse en athlétisme.

L’équipe compte une athlète non verbale, qui a aussi des difficultés sur les plans physique et cognitif.  Craignant que le voyage soit trop éprouvant pour elle, Roberts suggère de ne pas l’emmener.

« Dieu merci, on ne m’a pas écoutée, s’exclame l’entraîneuse. Elle est venue, et même si elle n’a pas gagné de médaille, elle a vécu des moments merveilleux. »

Durant la cérémonie de clôture, on a projeté un diaporama d’images des compétitions.

« On a vu une photo d’elle en train de franchir la ligne d’arrivée, se rappelle Roberts. Alors, elle a levé les bras et a poussé un cri : elle s’était reconnue. »

« Constatant l’importance que ça avait pour d’être incluse et de concourir au niveau national, j’ai appris à ne pas juger d’avance. Seulement d’y penser, ça me fait presque pleurer. »

Trois décennies d’expériences comme celle-là ont fait de Roberts l’entraîneuse – et la personne – qu’elle est aujourd’hui. 

Heather Roberts vivait à St. Paul (Alberta), à deux heures au nord-est d’Edmonton, quand elle s’est engagée comme entraîneuse bénévole pour Olympiques spéciaux en 1983.

Elle est rapidement devenue « accro ».

Thomasina (à gauche), Heather et Chantal aux Jeux d’été d’Olympiques spéciaux Canada 2006 à Brandon (Manitoba).

Depuis, Roberts a entraîné en quilles, en natation, en hockey intérieur et en athlétisme et a aidé à organiser un tournoi de softball balle lente à St. Paul. Déménagée à Rocky Mountain House puis à Red Deer au début des années 1990, elle y a poursuivi son bénévolat et a continué à faire la promotion d’Olympiques spéciaux. Elle a entraîné à l’occasion de nombreux jeux nationaux, a mis sur pied un programme de quilles d’Olympiques spéciaux à Red Deer et a été nommée entraîneuse de l’année d’Olympiques spéciaux Alberta en 2004. 

Heather Roberts défend aussi la cause des personnes nées avec une déficience intellectuelle à l’extérieur du mouvement Olympiques spéciaux. Le jour, elle travaille aux Catholic Social Services, où elle aide les gens qui présentent une déficience à se trouver un emploi. Elle est également bénévole pour d’autres organismes sportifs, auprès desquels elle milite en faveur d’une communauté sportive inclusive dans toute la province. 

Graham Kryzanowski, athlète d’Olympiques spéciaux Alberta âgé de 41 ans, estime que Roberts est plus qu’une entraîneuse dans la communauté : « Je suis toujours à l’aise avec elle. N’importe quoi qui m’arrive, je peux me tourner vers elle. C’est une amie. »

Mary Payne, entraîneuse et mère de jumelles athlètes de 27 ans, Chantal et Thomasina, nous apprend que Heather Roberts agit aussi comme mentor auprès de ses collègues entraîneurs, des bénévoles et des familles : « Heather m’a prise sous son aile et m’a guidée comme parent. Je suis devenue son entraîneuse adjointe […] elle nous a appris beaucoup, à moi et à mes filles. »

Si Roberts a aidé à transformer la vie d’innombrables athlètes et de leurs familles, elle reste humble et reconnaissante de ce qu’Olympiques spéciaux a fait pour elle, personnellement.

« J’ai certainement retiré bien davantage de mon engagement auprès de l’organisme, des athlètes et des autres entraîneurs que ce que j’ai donné, assure-t-elle. »

Vous pouvez aider à transformer la vie des personnes qui présentent une déficience intellectuelle en vous inscrivant pour devenir entraîneur ou entraîneuse d’Olympiques spéciaux aujourd’hui même.