Logan Wilson, un élève de 17 ans de Miramichi, au Nouveau-Brunswick, voue une passion à Olympiques spéciaux.

Lorsque les Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Nouveau-Brunswick ont eu lieu dans sa ville, ses enseignants ont créé un cours sur Olympiques spéciaux. Logan a aussitôt été conquis.

Il a aidé à faire la promotion des Jeux et a mis sur pied une équipe unifiée de basketball à son école secondaire, qui a par la suite participé aux Jeux de la jeunesse sur invitation, à Toronto, au printemps dernier. 

Nous vous présentons ci-dessous la composition que Logan a rédigée pour son cours d’anglais. L’exercice consistait à « rédiger une composition personnelle sur quelque chose qui vous a changé. »

Logan smiles at the camera with a Special Olympics athlete
Logan, droit, et Nick.

C’est l’expérience de toute une vie, croyez-moi.

Je suis à Toronto avec mes enseignants, amis et coéquipiers ayant des besoins particuliers préférés pour participer à un tournoi de basketball d’Olympiques spéciaux. Je le répète – je vis l’expérience de toute une vie – mais je suis frustré, car je suis embarré à l’extérieur de ma chambre d’hôtel et les autobus sont en retard depuis maintenant 20 minutes pour nous conduire à notre journée de matchs.

En regardant autour de moi, je vois que je ne suis pas le seul à être frustré; nous avons tous l’air impatients et mécontents.

Alors que mon ami Marty et moi nous nous plaignons, nous remarquons que deux des élèves ayant des besoins particuliers sont assis sur le trottoir et qu’ils jouent avec des pierres et des feuilles, profitant simplement de la compagnie de l’autre et du monde qui les entoure.

Marty se tourne vers moi et me dit : « Le secret du bonheur est en eux. »

Je n’y avais jamais pensé de cette façon auparavant, mais après qu’il m’a dit ces mots, j’ai non seulement constaté que ces personnes avaient le secret du bonheur en eux, mais que c’est en passant plus de temps avec elles qu’on apprend nous aussi ce qu’est ce secret.

Je n’avais jamais imaginé que mon affinité avec les élèves ayant des besoins particuliers se transformerait en un cours à l’école, en un emploi pendant l’été ou en un tournoi à Toronto. Je pensais que je me liais simplement d’amitié avec des personnes vraiment géniales.

J’ai toujours aimé être entouré d’élèves ayant des besoins particuliers et, à l’école intermédiaire, je m’étais donné pour mission de devenir le véritable ami de Josh, un élève autiste, au lieu de simplement le saluer dans les couloirs ou lui donner un « high five ».

J’ai commencé à dîner avec lui tous les jours, puis, très rapidement, d’autres élèves de l’école se sont joints à nous.

Logan smiles at the camera with his basketball team at the Youth Invitational Games in Toronto
Logan, deuxième à droite, et ces nouveaux amis aux Jeux de la jeunesse sur invitation à Toronto.

À l’époque, je ne me rendais pas compte du rôle que je jouais dans la vie de Josh en l’aidant à devenir plus social à l’école.

C’est plutôt grâce à mon travail auprès d’Olympiques spéciaux et dans mon cours sur Olympiques spéciaux à l’école secondaire Miramichi Valley High School que j’ai compris que ce n’est pas tout le monde qui a la capacité de nouer ce genre d’amitiés aussi naturellement que moi.

Aucune relation n’est pareille, bien que de nombreux gens entretiennent des stéréotypes et pensent que toutes les personnes ayant des besoins particuliers ont la même personnalité.

Mes amitiés se construisent autour de différents champs d’intérêts et de différentes personnalités et capacités intellectuelles. Je prends le temps d’apprendre à connaître nos athlètes d’Olympiques spéciaux, et ils apprécient ma sincérité. Bien qu’ils aient tous des intérêts différents, ils ont tous une chose en commun : la capacité de voir le côté positif de toute situation et de répandre le bonheur partout autour d’eux. 

Olympiques spéciaux me permet de grandir en tant que personne, et j’y puise la confiance nécessaire pour envisager mon avenir et déterminer s’il me serait possible de poursuivre une carrière m’amenant à travailler avec des personnes ayant des besoins particuliers.

L’an dernier, mes enseignants ont créé un cours à mon école pour appuyer les Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Nouveau-Brunswick à Miramichi. 

Tout au long du cours, j’ai mené de nombreux projets. Mon projet préféré a été la foire d’automne, qui visait à amasser des fonds pour les Jeux. Avant ce cours, je n’aurais eu ni l’initiative ni la confiance nécessaire pour entreprendre un tel projet. J’ai réussi à trouver une structure gonflable, à inviter des athlètes dont les réalisations seraient soulignées durant la foire, et à remettre des prix aux joueurs et joueuses les plus utiles. Si j’ai décidé de réaliser ce projet, c’est parce que je voulais faire connaître les Jeux pour que les gens viennent voir les athlètes et qu’ils vivent une expérience inoubliable.     

Logan poses for a photo with his arms around Special Olympics athletes.

Les Jeux ont connu un succès retentissant : ce fut le plus grand événement de l’histoire d’Olympiques spéciaux Nouveau-Brunswick. Ce succès résulte d’un effort collectif et chaque individu y a joué un grand rôle. 

Grâce à ce cours, une autre occasion s’est présentée : on m’a demandé de participer à un camp d’été d’une semaine en Nouvelle-Écosse avec Patrick McEvoy, un élève ayant une déficience intellectuelle. Au début, l’idée me faisait peur, car on me confiait une énorme responsabilité. La devise d’Olympiques spéciaux m’est venue à l’esprit et c’est ce qui m’a finalement incité à sortir de ma zone de confort. Ces mots m’ont autant inspiré la première fois que je les ai entendus qu’ils le font aujourd’hui : « Que je sois victorieux, mais si je n’y parviens pas, que je sois courageux dans l’effort. »

J’ai réalisé combien cela serait important pour Patrick. En y repensant aujourd’hui, ma semaine au camp a été le moment fort de mon été, et voir Pat sourire a été pour moi la plus grande récompense.

Grâce à Olympiques spéciaux, je suis maintenant convaincu que les gens sont des gens et que tout le monde cherche à établir des amitiés et des relations. Ma participation a certainement eu une incidence positive sur ma vie ainsi que sur celle des athlètes, et savoir que je fais une différence me rapproche du « secret du bonheur ».